“La crédibilité de nos institutions est en jeu”, a estimé Manon Aubry, coprésidente du groupe La Gauche au Parlement européen.

Si elles venaient à être prouvées, ces accusations déclencheraient le plus grand scandale à Bruxelles depuis la démission de la Commission Jacques Santer en 1999 à la suite d’allégations de mauvaise gestion financière.

La police a procédé au placement en garde à vue l’ancienne vice-présidente de la Commission, Federica Mogherini, une ancienne responsable politique italienne de centre gauche qui a dirigé le service de la politique étrangère de l’UE, le Service européen pour l’action extérieure (SEAE), de 2014 à 2019, et Stefano Sannino, un fonctionnaire italien qui a été le secrétaire général du SEAE de 2021 jusqu’à ce qu’il soit remplacé cette année.

Le parquet européen a indiqué avoir de “forts soupçons” que la procédure d’appel d’offres de 2021-2022 pour la création d’une académie diplomatique rattachée au Collège d’Europe, dont Federica Mogherini est la rectrice, n’avait pas été équitable, et qu’il pourrait s’agir de faits de “fraude dans l’attribution de marchés publics, corruption, conflit d’intérêts et violation du secret professionnel”.

Cette affaire semble prête à enflammer les relations déjà tendues entre Ursula von der Leyen et l’actuelle patronne du SEAE, la haute représentante de l’UE Kaja Kallas, soufflent quatre responsables européens à POLITICO. Cette année, Stefano Sannino a quitté son poste de secrétaire général et a pris un rôle important au sein de la Commission européenne.

Un responsable de l’UE a défendu l’Allemande, rejetant la faute sur le SEAE — un service dont l’autonomie est inscrite dans les traités et qui est placé sous l’autorité de la haute représentante de l’Union, Kaja Kallas, qui fait aussi partie des 27 commissaires européens.

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