Le président de LR, justement, qui hérisse tant le poil de son collègue de la Place Vendôme, fait pour certains, moins nombreux à ce stade, figure d’hypothèse. Parce qu’il “colle un peu plus aux aspirations du pays”, selon ses partisans, qui assurent toutefois “ne pas être là-dedans” du tout.

Mais sauf à ce qu’Emmanuel Macron soit prêt à tirer un trait définitif sur la possibilité même d’une abstention socialiste ou à laisser entrer un peu plus de représentants de la droite dure — pourquoi pas, souffle un conseiller LR, des députés UDR, par exemple, du parti d’Eric Ciotti ? — on voit mal comment un tel scénario permettrait d’adopter un budget.

Quid alors de l’hypothèse d’un “gouvernement de technos”, dirigé par une personnalité de la société civile, dans le but de sortir le pays de la nasse budgétaire ? Encore faudrait-il qu’une telle personnalité soit capable de manœuvrer une Assemblée nationale toujours aussi divisée, le tout à quelques mois d’élections municipales décisives pour tous les camps, annoncée pour la mi-mars 2026. Peu y croient.

“Le mystère fait partie de la stratégie présidentielle !”, voulait croire, mardi, un proche du président, parmi ceux qui avaient soutenu son choix de dissoudre l’an passé.

Restent ceux qui entrevoient le “trou de souris”, selon l’expression désormais consacrée. Parce qu’il reste plus de 10 jours avant le vote fatidique. Et parce que la menace d’un blocage du pays le 10 septembre, avec une France insoumise qui souffle sur les braises, pourrait en effrayer certains.

Le Premier ministre, qui ne s’avoue pas encore vaincu, entamera d’ailleurs ce lundi une série de consultations politiques, histoire de maintenir un semblant de dialogue, à J-7, d’après Le Parisien.

Mais il continue de penser que l’affaire se joue aussi avec l’opinion. “La séquence qui s’ouvre va opposer Bayrou à Mélenchon, les autres vont être des joueurs de second rang”, prédisait mardi notre macroniste hilare cité plus tôt, s’imaginant que “des personnalités de droite et de gauche” pourraient finir par soutenir ce Premier ministre qui, lui, ose dire la vérité et qui, à la fin, aura “au moins gagné ses gallons de candidat à la présidentielle”.

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