Avant de rejoindre la Caisse des dépôts, Eric Lombard était à la tête de la filiale française du géant italien de l’assurance Generali, jusqu’à ce que le directeur général du groupe, Philippe Donnet, le remplace par Jean-Laurent Granier.
Auparavant, Lombard a travaillé pendant près de vingt ans chez BNP Paribas, où il a occupé divers postes de haut niveau, notamment en tant que président de la branche assurance.
Fin connaisseur de l’administration
Mais c’est son passage à la CDC qui l’a probablement le mieux préparé à prendre les rênes de Bercy, compte tenu de la tendance du gouvernement à intervenir directement dans l’économie, en particulier dans les secteurs stratégiques.
Du fait de son expérience au sein de l’institution, Lombard sait ce que c’est que de travailler sous contrôle public, en raison du rôle de la caisse dans l’allocation des investissements publics. Les 3,9 milliards d’euros de bénéfices enregistrés par la CDC l’an dernier, dont 2,5 milliards ont été reversés à l’Etat, jouent en sa faveur.
“Il a un grand sens politique et de fortes convictions appuyés par une grande compétence financière et managériale”, décrit l’homme d’affaires Bernard Spitz, qui a cofondé avec Lombard le groupe de réflexion social-libéral “les Gracques”.
“Il saura juger de façon indépendante et aura la confiance des marchés, en France et à l’étranger : c’est majeur dans la situation financière actuelle du pays”, souligne-t-il auprès de POLITICO.