En cette année de jamais-vu à répétition, où les acteurs politiques, sans jurisprudence à laquelle se référer, avancent souvent à tâtons, leur parole est d’or. Les journalistes les premiers se les arrachent sur les plateaux télé et dans les studios radio, où ils officient matin midi et soir depuis le 9 juin. Dans les beaux quartiers parisiens, les réseaux d’affaires les invitent à professer leur savoir.

Enfin, quand ils ne sont pas consultés par l’Elysée, au lendemain du second tour des législatives, pour savoir combien de temps un gouvernement démissionnaire peut décemment rester en place, ils replongent le nez dans leurs cours de droit constit pour phosphorer sur l’après-censure ou le report du budget… sans toujours être d’accord entre eux.

Meilleur costume

Attention, top. J’ai permis à ma propriétaire, jusque-là peu connue du grand public, d’être identifiée en un coup d’œil. Elle ne me quitte plus et a dû m’acheter en plusieurs exemplaires. J’ai mon propre compte sur X, qui dénombre plus de 18 000 abonnés. J’ai même eu le droit à mon article dans Le Monde et le média Vert m’a interviewée — tiens, tiens, un indice sur votre écran.

Je suis, je suis… la veste verdoyante de Marine Tondelier !

“J’ai réalisé son impact le 14 juin, sur le plateau du JT de 13 heures de TF1, en découvrant la photo de groupe que nous venions de prendre. Au milieu des vestes sombres, on ne voyait que moi”, a raconté au Monde la responsable Ecologiste, devenue l’une des femmes politiques de l’année (et la seule française à figurer dans la liste des “100 leaders de demain” du magazine Time).

De quoi redorer le blason de tout un mouvement ? Le 9 juin, les Ecologistes, emmenés par Marie Toussaint, passaient tout juste la barre des 5% aux européennes — leur pire score au box-office en trente ans. Leur campagne, entre “booty therapy” et éloge de la douceur, manquait finalement de couleur.

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