A l’Assemblée, l’addition des voix du RN et des groupes de gauche suffit à censurer l’exécutif et ses choix budgétaires. Après sa rencontre avec le Premier ministre lundi, Marine Le Pen a prévenu que si le projet de loi de finances 2025 restait en “l’état”, ce serait “la censure”.
Rejetée par l’extrême droite, la hausse des taxes sur l’électricité reste dans les plans du gouvernement : “L’électricité va baisser de 9% et on va voir si on peut faire plus pour préserver le pouvoir d’achat des Français”, a répondu Michel Barnier sur TF1.
Depuis la présentation de ses textes budgétaires début octobre, le gouvernement a multiplié les concessions. Sa copie n’était “pas parfait[e]”, a reconnu le Premier ministre, mais “nous l’améliorons, […] nous entendons les collectivités locales, […] les entreprises […], les partis politiques et les associations de retraités qui nous disent ne toucher pas aux petites retraites”, a-t-il énuméré.
L’objectif reste de limiter le déficit public “autour de 5%” du PIB en 2025. Pour ce faire, le chef du gouvernement a estimé “qu’on peut faire des améliorations dans le train de vie de l’Etat, être plus sobre, être plus simple”. Il pense demander désormais “un effort” aux anciens ministres et Premiers ministres. Toutefois, si le coût pour les finances publiques de ses prédécesseurs a certes augmenté, il ne se chiffre qu’à un gros million d’euros.