La Commission a laissé la porte ouverte à un accord avec Trump, affirmant qu’elle “reste prête à travailler avec l’administration américaine pour trouver une solution négociée”, et ajoutant que ses mesures “peuvent être annulées à tout moment si une telle solution est trouvée”.
Cela n’a pas convaincu le représentant américain au commerce, Jamieson Greer. “L’action punitive de l’UE ne tient absolument pas compte des impératifs de sécurité nationale des Etats-Unis — et même de la sécurité internationale — et montre une fois de plus que les politiques commerciales et économiques de l’UE sont en décalage avec la réalité”, a-t-il indiqué dans un communiqué.
Réagir tôt
La Commission européenne a briefé les Etats membres mercredi à l’heure du petit-déjeuner, quelques heures seulement après l’entrée en vigueur des droits de douane américains, à minuit passé à Washington, soit à 5h01, heure de Paris.
Dans les semaines qui ont suivi le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche et l’annonce de droits de douane, l’UE a fait savoir qu’elle était prête à riposter contre les “droits de douane injustifiés”. Lundi, le commissaire au Commerce Maroš Šefčovič a affirmé que l’Union était prête à “protéger ses entreprises, ses travailleurs et ses consommateurs”.
“Nous ne pouvons plus compter sur les Etats-Unis, c’est une nouvelle réalité. Nous devons donc nous montrer intraitables, c’est le seul remède”, considère un diplomate européen.
Šefčovič s’est rendu à Washington le mois dernier pour tenter d’entamer un dialogue afin d’éviter une guerre commerciale, avant de voir que l’administration Trump n’était pas intéressée. “En fin de compte, une seule main ne peut pas applaudir”, a-t-il conclu.