Steve Witkoff a vu Trump et Starmer “modérer” leurs opinions après avoir écouté l’autre.
“Ils finissent tous deux par s’adapter. Et ça ne veut pas dire qu’ils trahissent une partie de leur électorat. Ça veut dire qu’ils modulent la façon dont ils réfléchissent pour prendre une décision.”
Le contraste est frappant par rapport aux relations qu’entretenait Donald Trump outre-Atlantique au cours de son premier mandat. Cette période avait été marquée par une attitude combative à l’égard de l’Europe et de l’Otan, affirmant souvent que les Etats-Unis et lui-même étaient maltraités et pas respectés par les alliés.
Sa visite historique en grande pompe au Royaume-Uni montre à quel point les choses ont changé. Et Keir Starmer a tout fait pour que Trump se sente écouté.
“Il y a eu de nombreuses occasions où j’ai entendu le président dire au Premier ministre : ‘Pourquoi ne l’envisagez-vous pas sous cet angle ?’ Et j’ai entendu Starmer acquiescer et lui répondre : ‘Laissez-moi y réfléchir’”, a relaté Steve Witkoff. Il y a une “facilité” dans leur relation, a-t-il poursuivi, qui est le résultat d’une véritable amitié.
Deux autres responsables de la Maison-Blanche ont utilisé le mot “amitié” pour décrire leur relation. L’un d’entre eux a confié à POLITICO qu’ils avaient des divergences sur de nombreuses politiques.
“Trump donne parfois du fil à retordre à Starmer sur l’énergie, en particulier sur les éoliennes. Mais ils ont trouvé un terrain d’entente sur le nucléaire. Ils discuteront donc de ces sujets. Et rien de tout cela ne les empêche de travailler ensemble.”
Cet article a d’abord été publié par POLITICO en anglais et a été édité en français par Jean-Christophe Catalon.