Diána Ürge-Vorsatz n’a pas voulu commenter la nomination potentielle de Mustafa Babiker. Mais en général, a-t-elle dit, la présence de plusieurs voix à la table peut être “bénéfique”, à condition qu’elles soient “équilibrées” et qu’elles représentent une diversité d’industries.

D’autres profils écartés

Comme le montre la note des présidents, en proposant Mustafa Babiker, des dizaines d’autres candidats hautement qualifiés ont été écartés. Selon le document, il s’agit notamment de Jan Minx, chercheur au Potsdam Institute for Climate Impact Research, spécialisé dans l’analyse des résultats de la politique climatique.

Certains gouvernements ne souhaitent pas que ce type d’analyse a posteriori soit inclus dans le rapport du Giec. Les diplomates saoudiens se sont opposés à plusieurs reprises à cette démarche lors de la réunion de février, selon le Earth Negotiations Bulletin, qui publie les comptes rendus des réunions. Jan Minx n’a pas souhaité commenter.

Le chapitre que Mustafa Babiker pourrait diriger présente un intérêt majeur pour l’Arabie saoudite, qui entend devenir un grand exportateur d’énergies fossiles dans les décennies à venir.

Lors de la réunion de février, l’Arabie saoudite, l’Inde, la Chine et la Russie se sont battues pour modifier le titre et la portée du chapitre. D’autres pays, dont la Suède, s’y sont opposés.

“Les suggestions faites par les Etats membres lors de l’élaboration des chapitres font partie du processus d’examen ouvert du Giec”, a déclaré le porte-parole de la délégation saoudienne pour le climat. “L’Arabie saoudite a toujours contribué par le biais de mécanismes formels et conformément aux lignes directrices et aux règles du Giec. Il est trompeur de qualifier cela d’ingérence politique.”

Toutefois, des concessions ont finalement été faites pour apaiser les inquiétudes saoudiennes.

Cet article a d’abord été publié par POLITICO en anglais et a été édité en français par Jean-Christophe Catalon.

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