La première réaction de Zelensky a été de qualifier le plan de “destructeur”, parce qu’il n’exigeait pas le retrait des forces russes. Toutefois, son chef de cabinet, Andriy Yermak, a déclaré en octobre que Zelensky serait prêt à incorporer des éléments dans les propres efforts de l’Ukraine.
Côté russe, Lavrov a déclaré à l’ONU : “Les dispositions proposées par la Chine et le Brésil contiennent tous les mots justes, tels que des appels à la paix, à la justice et au respect du droit international. Personne ne le conteste. Comment, exactement, ils comptent aller vers la paix, je n’en ai pas encore été informé.”
Autres idées
Les responsables publics évoquent également d’autres idées pour mettre fin à la guerre. Il ne s’agit peut-être pas de plans de paix à proprement parler, mais plutôt d’une façon de réfléchir à la manière dont les relations entre l’Ukraine et la Russie pourraient être structurées afin de mettre un terme définitif aux combats.
Le modèle israélien
Face à la résistance de pays comme l’Allemagne à accorder rapidement à l’Ukraine le statut de membre de l’Otan, des diplomates occidentaux, et même le président américain Joe Biden, ont émis l’idée de copier le modèle israélien. Jérusalem ne fait pas officiellement partie d’une alliance de défense comme l’Otan ; mais c’est un allié proche des Etats-Unis et de nombreux pays européens, qui lui fournissent des quantités massives d’armes et lui apportent également un soutien diplomatique. Israël a également développé sa propre industrie d’armement, qui est la plus performante au monde.
Cette solution présente l’avantage de ne pas lier l’Ukraine à une alliance qui pourrait entraîner d’autres pays dans une guerre avec la Russie et son arme nucléaire.
Toutefois, ce modèle présente des inconvénients considérables. L’Ukraine risquerait de devenir un pays vivant en permanence sous la menace d’une guerre. Si cela n’a pas empêché Israël de devenir une réussite économique, l’ampleur de la menace à laquelle est confrontée Kiev est bien plus grande et pourrait faire fuir les investisseurs, laissant l’Ukraine comme un pays fragile incapable de se suffire à lui-même. Cette situation serait atténuée si l’UE permettait à l’Ukraine d’adhérer à l’Union, ce qui se heurte également à de nombreux obstacles.