Des pays comme la Pologne et la Finlande, en particulier, veulent protéger leur défense contre les tentatives d’expansion de la Commission. John Thys/AFP via Getty Images

Les tensions atteindront leur paroxysme lors de la réunion d’urgence des dirigeants européens le 6 mars, von der Leyen ayant annoncé qu’elle présenterait un “plan global pour réarmer l’Europe”.

Un document provisoire, préparé par les gouvernements européens pour cette réunion, vu par POLITICO, exhorte la Commission à donner aux Etats une plus grande marge de manœuvre budgétaire “sans délai” et à proposer des “sources de financement supplémentaires” pour la défense “au niveau de l’UE”, y compris en rendant possible la réorientation des Fonds de développement régional. Ils appellent l’exécutif européen à “présenter rapidement des propositions pertinentes”.

Selon ce document, la Commission proposera différentes “options de financement” dans une lettre adressée aux dirigeants européens.

L’effet Trump

Cette semaine, von der Leyen expliquera comment elle compte assouplir les règles de l’Union en matière de dépenses publiques afin de permettre aux Etats d’exempter les dépenses militaires des limites de déficit budgétaire — que Bruxelles contrôle de près —, d’après plusieurs responsables européens, alors que l’UE craint de plus en plus de voir Trump abandonner l’Ukraine et l’Europe.

Les Vingt-Sept sont toutefois divisés sur les détails de la “clause dérogatoire nationale”, un mécanisme d’urgence conçu pour alléger la pression sur les pays confrontés à une situation d’urgence soudaine.

Ursula von der Leyen a indiqué que ce mécanisme serait appliqué “de manière contrôlée et conditionnelle”, afin d’empêcher un dérapage des dépenses par les Etats très endettés.

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