Ne pas faire tapis. Pour autant, la partie n’est pas gagnée d’avance pour les défenseurs du casino en ligne. D’abord parce que ça a chauffé en réunion interministérielle, comme vous le racontent mes collègues de Paris Influence. Tous les cabinets concernés par le sujet n’avaient pas été informés de cet amendement, de même que l’Autorité nationale des jeux (ANJ), qui selon deux sources proches, l’a découvert tout cuit et publié.

Ensuite, parce que le projet pourrait ne pas emballer le Sénat, dont la majorité a bien souvent défendu le modèle actuel : des casinos physiques, dont la fiscalité finance abondamment leurs collectivités locales d’implantation.

UN CAFÉ AVEC… VANESSA KAPLAN. La nouvelle déléguée générale du Syndicat des jeux vidéo (SNJV) est en “opération réseautage” depuis le début de son mandat en juin, nous confie-t-elle, alors que nous échangeons dans le café d’un immeuble de coworking du 9e arrondissement parisien. Elle souhaite resserrer les liens avec les politiques et faire du syndicat “un interlocuteur incontournable”.

La Paris Games Week, qui débute aujourd’hui au parc des expositions, à Paris, est l’occasion de mettre un coup de projecteur sur le secteur et ses acteurs français. Justement, le syndicat organise demain une matinée dédiée aux leviers d’investissement dans l’industrie. La ministre de la Culture Rachida Dati a promis d’y faire une apparition. “Un très bon signal”, se réjouit la déléguée générale.

L’objectif de cette matinée : favoriser les rencontres entre les élus, les financeurs publics — comme le CNC — et les investisseurs privés. Ces derniers sont “peu enclins à financer le secteur du jeu vidéo”, souligne Vanessa Kaplan, qui entend bien leur présenter “les dispositifs de soutien à l’industrie”, comme le crédit d’impôt jeu vidéo. “Nous voulons montrer aux fonds privés que nous sommes un secteur durable et générateur d’opportunités”, insiste la lobbyiste. Une mission pas si aisée, alors que les studios français connaissent des difficultés financières et que des plans sociaux sont envisagés chez Ubisoft et Don’t Nod.

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

ET POURQUOI PAS UN PEU D’IA ? Dans un rapport publié hier, la Cour des comptes s’étonne que le ministère de l’Economie n’ait pas recours — ou si peu — à l’intelligence artificielle (IA).

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