Le Cun joue un rôle influent au sein de Meta. En 2015, il a contribué à l’ouverture du laboratoire d’intelligence artificielle FAIR à Paris, une première en France à l’époque, motivée par sa conviction qu’il existait un vivier de talents inexploités dans la capitale française.

Près de dix ans plus tard, d’anciennes entreprises issues de ce laboratoire ont essaimé dans toute l’Europe de l’intelligence artificielle. Antoine Bordes, qui était le codirecteur général de FAIR, travaille pour la start-up de défense Helsing, et un autre employé, Timothée Lacroix, est aujourd’hui cofondateur et directeur de la technologie de Mistral AI.

Le Cun est également un fervent défenseur de la technologie. On peut croiser dans Paris avec sa paire de Ray-Ban dopées à l’IA, que Meta hésitait à commercialiser en Europe pour des questions réglementaires.

Le Français n’a jamais été un prophète de l’apocalypse de l’IA, soutenant qu’une approche open source ne peut que permettre à cette technologie d’évoluer d’une manière bénéfique pour l’humanité, même si elle a également été considérée comme bénéfique pour la Chine, où l’open source a contribué à alimenter la création du chatbot DeepSeek. Dans sa défense de l’open source, Le Cun s’est opposé au fondateur de SpaceX, Elon Musk, sur les réseaux sociaux, avant le virage récent de Meta qui s’est rangée derrière l’administration du président Trump aux Etats-Unis.

L’éminence grise de Londres : Matt Clifford

Matt Clifford est le Monsieur Technologie du gouvernement britannique. A 39 ans, cet originaire de Bradford préside l’ARIA, l’agence de financement de l’innovation technologique du pays. Il a contribué à mettre sur pied l’AI Safety Institute sous le précédent gouvernement, et conseille désormais le nouveau pour appliquer le “plan d’action pour les opportunités de l’IA”, dont il est l’auteur.

Il a joué un rôle crucial dans l’AI Safety Summit, le premier sommet consacré à la sécurité de l’IA, qui s’est tenu à Bletchley Park en novembre 2023, parcourant le monde en tant que représentant du Premier ministre de l’époque Rishi Sunak.

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