Son espoir : que le ministre des Anciens combattants l’aide à remettre le sujet sur la table en le poussant auprès des parlementaires. Quand il était au Palais-Bourbon, Thiériot n’avait pas réussi à l’imposer dans la niche LR. “On ne sait pas encore quel véhicule serait le plus efficace”, confie-t-on à son cabinet. Ce dernier imagine par exemple la possibilité de l’insérer dans une niche transpartisane. “La configuration de l’Assemblée a changé, et il ne faut pas oublier que le texte avait été voté à l’unanimité au Sénat.”
LA FIBRE BUDGÉTAIRE. Pendant ce temps, le député Jacques Oberti, rapporteur spécial sur le programme “plan France très haut débit” du budget 2025, est monté au créneau sur les économies voulues par le gouvernement. L’élu socialiste a fait adopter un amendement pour gonfler les crédits alloués au déploiement de la fibre optique sur tout le territoire.
Petite victoire. “Le gouvernement ne prévoyait pas de budget pour équiper les territoires en difficultés, alors même que le décommissionnement du réseau cuivre se profile”, s’alarme le socialiste. Il a donc fait voter, en commission des Finances, une rallonge de 50 millions d’euros pour tenter de sauver les déploiements de fibre optique l’an prochain. Oberti ne crie pas victoire pour autant. “On le voit bien avec la nouvelle Assemblée, ce n’est pas parce qu’un amendement est voté en commission qu’il l’est de nouveau en séance, et inversement.” Sans compter sur l’option d’un 49.3 qui remettrait les compteurs à zéro.
ENDURANCE. C’est une proposition de résolution européenne, pour “protéger les enfants des addictions aux écrans”, qui aurait dû être discutée “quatre jours après la dissolution”, souligne Marietta Karamanli. Malgré un délai plus long que prévu, la députée socialiste a (re)deposé son texte. Il sera examiné cet après-midi par la commission des Affaires européennes. Une satisfaction pour l’élue, qui estime que les plateformes “rendent volontairement les enfants addicts aux écrans” par le biais, entre autres, “de filtres et de notifications à toute heure”.
Prendre position. Alors que l’Union européenne se penche progressivement sur le sujet, Karamanli veut accélérer. “Plus d’Etats membres se montreront concernés, plus cela avancera à Bruxelles”, argue la socialiste. Sa résolution devrait être adoptée en commission sans grandes difficultés, avant d’être étudiée, au fond, par une autre commission, puis dans l’hémicycle.
L’allié Barnier. La députée assure avoir échangé avec le Premier ministre, qu’elle décrit comme “sensible à cette problématique”. Selon elle, il serait même disposé à appuyer une proposition de loi du Parlement pour réguler l’accès des écrans aux enfants. Dans son discours de politique générale, ce dernier avait en effet pointé “le danger des écrans” pour les plus jeunes.