Manon Aubry et son parti, La France insoumise, considèrent Zohran Mamdani comme un exemple pour produire un “changement radical”, alors qu’ils affichent de fortes ambitions pour les municipales françaises de 2026. | Frederick Florin/Getty Images

Le triomphe probable de ce dernier sur Andrew Cuomo, l’ancien gouverneur de New York, expérimenté mais dont la réputation a été entachée par les scandales — et qui se présente en tant qu’indépendant après avoir été battu par Mamdani lors de la primaire démocrate —, est également le dernier exemple en date de partis plus modérés dépassés par des forces plus radicales aux deux extrémités de l’échiquier politique.

LFI s’est imposée comme une force dominante à gauche depuis la fin du mandat de l’ancien président socialiste François Hollande, qui avait fait beaucoup de déçus. Mais si le leader des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, a obtenu de bons résultats aux présidentielles, le parti a eu du mal à remporter des collectivités lors des élections locales et à prouver qu’il pouvait gouverner sur la base d’un programme radical — une lacune qu’il espère combler lors des municipales de l’année prochaine.

Le Poll of Polls de POLITICO pour le Royaume-Uni montre que les Verts atteignent désormais 14% des intentions de vote au niveau national, soit seulement 4 points de moins que le Parti travailliste du Premier ministre Keir Starmer. Dans le dernier sondage Find Out Now, publié la semaine dernière, les écologistes, boostés par l’“éco-populisme” de leur nouveau leader Zack Polanski, dépassaient les travaillistes pour la première fois.

En Allemagne, Die Linke continue sa progression depuis son résultat surprise de février. Selon les sondages, le parti est désormais en position de force pour défier ses rivaux modérés, les Verts et les sociaux-démocrates.

Pour le candidat des Ecologistes à la mairie de Paris, David Belliard, le succès de Zohran Mamdani auprès des électeurs préoccupés par le coût de la vie — un problème qui touche aussi bien les Parisiens que les New-Yorkais — confirme sa conviction que son parti doit mener une campagne plus progressiste après avoir passé plus de deux décennies en tant que partenaire de coalition des maires de centre gauche de la capitale qui ont davantage œuvré à rendre la ville plus verte que moins chère.

“Nous avons beaucoup avancé sur les transformations de la ville et nous avons beaucoup travaillé sur la fin du monde, mais peut-être pas assez sur la fin du mois”, pointe David Belliard.

Victor Goury-Laffont a écrit depuis Paris, Nette Nöstlinger de Berlin et Martin Alfonsin Larsen de Londres. Emily Ngo a contribué à cet article.

Cet article a d’abord été publié par POLITICO en anglais, puis a été édité en français par Jean-Christophe Catalon.

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