François-Joseph Schichan, ancien diplomate français et directeur du cabinet de conseil Flint Global, partage l’idée que cette semaine peut être considérée comme un “sommet de réconciliation”, mais reconnaît qu’il y aura néanmoins des “différences sur certaines questions, sur la manière de faire avec Trump”.

Comme l’a dit un universitaire français proche d’Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique est “beaucoup plus prudent” lorsqu’il s’agit de traiter avec la Maison-Blanche.

Emmanuel Macron a “fait quelques caresses, mais pas autant que nous” pour flatter l’ego de Trump, estime l’ancien diplomate britannique précité. Il qualifie d’“éhontée, mais nécessaire” la stratégie toute en douceur de Keir Starmer à l’égard du président américain.

Jusqu’à présent, Londres et Paris se sont étroitement coordonnés pour tenter de garder Donald Trump dans les pourparlers de paix sur l’Ukraine. | Shawn Thew/EPA

Emmanuel Macron s’est montré plus enclin à challenger Donald Trump, en se rendant au Groenland en signe de solidarité et en s’attirant l’ire du président américain en suggérant aux journalistes qu’il quittait le G7 plus tôt que prévu pour négocier un cessez-le-feu entre Israël et l’Iran. En public, Keir Starmer et Donald Trump sont tout sourire.

Guerres commerciales

En particulier, Emmanuel Macron serait mécontent de l’accord conclu entre Keir Starmer et Donald Trump pour alléger les droits de douane américains sur les marchandises britanniques, alors que la France reste soumise aux pénalités imposées à l’UE.

“Il reste des détails à négocier” sur l’accord entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis, pointe François-Joseph Schichan. “Je m’attends à ce que Macron fasse pression sur Starmer pour qu’il n’accepte pas toutes les exigences de Trump et pour qu’il présente un front européen uni”, alors que le gel de 90 jours des droits de douane américains contre l’UE expirera mercredi.

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