“Le président Zelensky a extrêmement bien joué le jeu”, observe Kurt Volker. “En s’alignant sur ce que veut le président Trump, il a clairement fait comprendre que le problème n’est pas l’Ukraine. Le problème, c’est Poutine.”
Les prochaines semaines seront cruciales pour Kiev et pour Moscou.
“Je pense que Trump va appeler Poutine et lui dire de mettre fin à la guerre. Je pense que Poutine ne sera pas d’accord […] et je pense que l’équipe de Trump comprendra qu’ils doivent faire une démonstration de force. Montrer plus de détermination. Et tout mettre sur la table”, prévoit Volker.
Cela pourrait se traduire par des sanctions plus sévères, une augmentation substantielle des exportations d’énergie américaines pour assécher le budget de guerre de Poutine et un soutien militaire continu à l’Ukraine. “Pas de l’argent des contribuables, mais il y a plusieurs façons de le faire, y compris un programme de prêt-bail, notamment en saisissant les 300 milliards d’euros d’actifs russes et en utilisant cet argent pour acheter du matériel de défense américain”, illustre Volker. “Cela enverra un signal à Poutine : la situation ne va pas s’améliorer.”
Les deux camps de l’Ukraine
Zoya Lytvyn, directrice du Global Government Technology Centre à Kiev, a déclaré que l’opinion ukrainienne sur Trump est divisée en deux camps. Le premier est composé de ceux qui exaltent les valeurs occidentales, s’alignent sur le Parti démocrate américain, et ont “peur de Trump et [du vice-président] JD Vance”.
Alors que “ceux qui sont dans le deuxième camp disent que nous avons déjà vu tout ce que Biden pouvait faire, et le niveau de soutien qu’il pouvait apporter, et ce n’était pas assez”. Trump, au moins, “a assez de pouvoir pour apporter une stabilisation”.