Désormais, Trump souhaite augmenter la production globale d’énergies fossiles de l’équivalent de 3 millions de barils de pétrole par jour, selon Jim Burkhard, responsable de la recherche sur l’énergie chez S&P Global — dont plus de la moitié proviendrait vraisemblablement du gaz.
Les entreprises du secteur de l’énergie pourraient atteindre cet objectif — si elles le souhaitent — en intensifiant la production sur les sites existants, avance Burkhard. Et les nouvelles propositions du président vont, a minima, “créer la confiance dans le fait que la demande de gaz naturel va continuer à croître aux Etats-Unis”.
Au-delà, les pouvoirs de Trump pour augmenter la production — il pourrait assouplir les règles pour les nouvelles usines de GNL, par exemple — pourraient prendre une décennie ou plus pour donner des résultats, pointe Burkhard.
Néanmoins, si les entreprises du secteur de l’énergie suivent les propos de Trump et augmentent leur production, cela soulagerait les entreprises européennes à forte consommation d’énergie, qui paient toujours leur gaz deux à trois fois plus cher que leurs concurrentes américaines.
“Le coût de l’énergie est l’un des principaux défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui en matière de compétitivité”, affirme Nicolai Romanowski, responsable de l’énergie au CEFIC, l’association professionnelle représentant les entreprises de la chimie dans l’Union européenne, secteur industriel le plus grand consommateur de gaz et d’électricité du Vieux Continent. Au sein de la filière, les fermetures d’usines représentent une perte d’environ 11 millions de tonnes de capacité de production en Europe au cours des deux dernières années.
“Tout ce qui permet d’alléger la pression booste la compétitivité de l’industrie européenne”, ajoute-t-il, tout en notant que les prix resteront plus élevés que ceux payés par leurs concurrents américains en raison de l’augmentation des coûts de liquéfaction du gaz et de son transport par voie maritime.