Une Commission d’égaux ?
Les mots utilisés pour qualifier les 26 commissaires, un pour chaque pays membre de l’UE (à l’exception de l’Allemagne, dont von der Leyen est la commissaire) étaient diplomates, voire rassurants.
Elle leur a dit qu’ils étaient un groupe d’“égaux”.
Déchirant l’ancien organigramme, Ursula von der Leyen a déclaré qu’elle débarrassait la Commission des “anciens cloisonnements relativement rigides”, rendant ainsi l’institution moins hiérarchique.
Elle a affirmé que cela permettrait une plus grande coopération entre les commissaires et leurs administrations, et leur donnerait une “responsabilité égale” dans la réalisation de leurs priorités. Mais des diplomates et hauts responsables européens, y compris certains de ses propres employés à la Commission, disent que cette nouvelle structure permettra à la présidente de diviser pour mieux régner.
“Je ne pense pas que soit un bug, mais une caractéristique du système du nouveau collège”, estime René Repasi, chef de file des sociaux-démocrates allemands au Parlement européen, à propos de la stratégie de von der Leyen.
Si les sociaux-démocrates (S&D), deuxième force politique de l’hémicycle, ont obtenu un mégaportefeuille pour l’Espagnole Teresa Ribera, incluant le puissant poste de la Concurrence, pour les autres postes ils se sont retrouvés avec des maroquins moins importants et des titres ronflants. Ursula von der Leyen a annoncé que la Roumaine Roxana Mînzatu, candidate S&D peu connue, serait vice-présidente exécutive chargée des Ressources humaines, des Compétences et de la Préparation.