En présentant son plan, l’Allemande en a profité pour lancer un avertissement sévère : si rien n’est fait, l’Europe “risque d’être bloquée sur la voie d’une croissance faible, avec moins de revenus pour les travailleurs, moins d’aide sociale pour les personnes défavorisées et moins d’opportunités pour tous”.
Répondant aux appels des gouvernements des pays de l’UE à réduire la bureaucratie qui entrave les entreprises, elle a promis de faire un “effort sans précédent pour simplifier les règles” et rendre l’administration plus rapide.
Cela signifie en partie qu’il faudra réduire les nouvelles réglementations climatiques, même si von der Leyen a insisté : “L’UE maintient le cap sur les objectifs du Pacte vert, sans aucun doute.”
Son plan souligne que les gouvernements devront s’impliquer, car “de nombreux leviers clés, de la fiscalité aux marchés du travail en passant par les politiques industrielles, sont en grande partie ou partiellement entre les mains des gouvernements de l’UE” et qu’ils devraient coordonner les réformes et les investissements nationaux par le biais d’un outil de coordination de la compétitivité.
Cette feuille de route expose la manière dont von der Leyen souhaite diriger l’UE au cours de son second mandat. Le message est sans équivoque, bien que vague : l’Europe doit devenir plus probusiness, afin d’égaler les Etats-Unis et la Chine, sans pour autant sacrifier ses objectifs en matière de climat. Les atteindre sera toutefois un exploit titanesque.
Les Etats auront-ils les moyens ?
L’énergie est au cœur des préoccupations des entreprises qui se plaignent que les prix élevés de l’électricité, qui ont grimpé après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les empêchent d’être compétitives par rapport à d’autres régions du monde. La Commission demande aux gouvernements d’augmenter les investissements dans les réseaux électriques et les installations de stockage en Europe, afin de permettre le passage à des énergies plus renouvelables.