Bon élève. Lors de ce lancement, Laurent Solly, qui y représentait Meta, a annoncé que les comptes pour adolescents, qui limitent l’accès à certains contenus sur Facebook et Instagram, seraient déployés en France ce mois-ci. “Nous travaillons avec Yoti [une start-up britannique spécialisée dans le contrôle d’identité, NDLR] et testons des solutions de vérification d’âge via le selfie et la carte bancaire”, a insisté, auprès de votre serviteure, Capucine Tuffier, responsable des affaires publiques chez Meta.
Contrôle de l’âge. Le groupe assure avoir pris connaissance du référentiel de l’Arcom sur les solutions techniques pour vérifier l’âge de ses utilisateurs. Ça tombe bien : Gabriel Attal souhaiterait, à terme, pousser les applis à adopter ces solutions — qui doivent actuellement être mise en œuvre par les seuls sites pornographiques. “C’est une discussion qui a aussi lieu à Bruxelles”, a rappelé l’ex-Premier ministre.
TikTok grand absent. Si Meta s’est présenté comme le bon élève, l’absence de TikTok, poursuivi en justice par un collectif de familles, était notable. “Je reste en contact avec eux”, a assuré Gabriel Attal.
GUESS WHO’S BACK? Avec la victoire de Donald Trump, le monde de la tech français et européen se prépare à une nouvelle ère. Son retour à la Maison-Blanche pourrait en effet changer la donne s’il décidait de sortir son pays du Conseil du commerce et des technologies (CCT), forum transatlantique qui permet aux Etats-Unis et à l’UE de discuter des technologies et de se coordonner sur des sujets, comme les semi-conducteurs et les normes en matière d’intelligence artificielle, notent mes collègues de Bruxelles.
La proximité de Trump avec Elon Musk, le propriétaire de X, est un autre point d’attention. Si Bruxelles inflige une amende à X pour violation des règles de modération de contenus de l’Union, ses relations entre Trump pourraient s’envenimer rapidement, et relancer le récit bien connu selon lequel l’UE ne cherche qu’à “faire tomber les grandes entreprises de la tech américaines”.
Côté français, l’inquiétude pointe sur les questions de souveraineté. “Face à un Donald Trump qui va jouer le jeu du protectionnisme, nous devrons réagir et mettre en œuvre des moyens financiers, économiques, réglementaires que nous ne nous autorisions pas à utiliser jusqu’à aujourd’hui”, souligne ainsi France digitale. Le lobby des start-ups cite notamment “le financement massif de technologies de rupture (IA, quantique) qui jouent un rôle clé dans la préservation de nos intérêts, notamment militaires”, ou encore “la préférence européenne dans la commande publique, dans des domaines stratégiques, comme l’innovation”.