Les dirigeants politiques, les hauts fonctionnaires et les chefs d’entreprise européens sont particulièrement inquiets de ce qu’ils décrivent comme l’obsession de Trump et de ses acolytes pour l’industrie automobile allemande.
S’il met cette menace à exécution, comme beaucoup le pensent, les conséquences pourraient être désastreuses non seulement pour l’Allemagne, mais aussi pour la plupart des grandes économies de l’UE.
Des constructeurs tels que Volkswagen, BMW et Daimler exploitent des usines en Grande-Bretagne, en Espagne, en Pologne, en Belgique, en République tchèque, en Hongrie, en Roumanie et dans d’autres pays. Ils s’approvisionnent en pièces détachées auprès de fournisseurs à travers toute l’UE.
Les Etats-Unis sont le premier importateur de voitures allemandes, devant la Chine, en termes de valeur, de sorte que tout droit de douane frapperait l’un des principaux piliers de l’économie européenne.
“Nous sommes inquiets de la fixette de Trump sur les voitures, car l’industrie automobile allemande est si profondément imbriquée dans chaque pays de l’UE”, confie un troisième diplomate.
Une solution négociée
Pour l’UE, l’issue serait une solution négociée. Ils estiment que Trump peut avoir la gâchette facile en matière de droits de douane, mais qu’il est également prêt à participer à des tractations. “C’est un négociateur dans l’âme”, avance le troisième diplomate, citant la renégociation par Trump de la zone de libre-échange avec le Mexique et le Canada, ainsi que des accords avec la Corée du Sud, le Japon et la Chine.